PEF N° 92, novembre 2007, (brochure complète)
Mutations 2008
Changer de département, Premier degré
Mouvement national, Second degré
Dossier Mutations 2008 second degré
Dossier Mutations 2008 premier degré
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ligne , le télécharger.
Sommaire
p. 2
. Hommage à Jean Bonneville
. Le fichier "base élèves"
. Solidarité Florimond Guimard
p. 3
. Edito
p. 4
. Réponse à la lettre aux éducateurs
p. 5
. Lettre ouverte
au président de la République
p. 6
. Métier : la commission Pochard
p. 7
. L'intégration des IUFM
dans les universités
p. 8
. Retraite : l'année de tous les dangers
. Quand l'histoire est un outrage
p. 9 à 26
. Mouvement des personnels
p. 27
. Premier degré
p. 28
. Filière technologique et professionnelle
p. 29
. Le "traité modificatif" européen
. L'accompagnement scolaire
p. 30
. Le reclassement des personnels
p. 31
. S'organiser pour être offensif
. Bulletin de syndicalisation
Imposons un autre avenir.
Edito : Tout n'est pas permis !
Sous prétexte de réduire la dette publique, le Premier
ministre, "guidé" par le président de la République,
continue de miner les droits sociaux.
Pour "enfoncer le clou" et préparer les salariés et la population
à accepter des mesures dont ils seront les premières
victimes, il a été jusqu’à s’auto-proclamer à la tête d’un
État en faillite après avoir octroyé un cadeau fiscal de
quinze milliards d'euros aux ménages les plus aisés.
Ce sont des arguments du même tonneau qui sont utilisés
pour le financement des retraites.
Les réformes de 1993 et de 2003 ont entraîné une
baisse générale du niveau des pensions, mais elles
n’ont rien réglé.
Pour le prochain rendez-vous de "négociations" de 2008,
N. Sarkozy et F. Fillon ont d’ores et déjà prévu un nouvel
allongement de la durée de cotisations pour tous,
d’abord à 41 ans, puis à 42…
Pour détourner l’attention de cet objectif
général, ils se sont emparés de la question
des régimes spéciaux.
Pour la CGT, être attaché à l’égalité
de tous vis-à-vis de la retraite, ce ne
peut être aligner, par le bas, les droits
sociaux. D’autres financements sont
possibles pour garantir, à tous, le droit
au départ à la retraite au maximum à 60 ans avec un taux
de pension à 75 %. Encore faut-il vouloir en débattre. Ce
n’est pas l’intention du Président dont la stratégie vise à
faire exploser les solidarités.
Il en est de même pour l’avenir de l’École. Toutes les
décisions, toutes les mesures annoncées (emploi, enseignement
prioritaire, collège, carte scolaire, EPEP... )
vont dans le même sens. Elles participent à modifier en
profondeur la conception même du service public
d’éducation.
Ce vaste remodelage sociétal affecte également
notre métier, percuté déjà par la "refondation de la
fonction publique" dessinée par le chef de l’État luimême.
Il ne s’agit ni de le revaloriser, ni d’en améliorer
les conditions d’exercice.
Il n’existe d’ailleurs
aucune marge pour les rémunérations et les
déroulements de carrière.
Alors que les prix flambent, 2007 sera une nouvelle
année de recul salarial.
Du slogan "Travailler plus pour gagner plus", il
reste surtout le "travailler plus" pour les uns et
le "s’enrichir plus" pour les autres.
Nous ferons d’autant mieux face à ces différents
enjeux que nous saurons les aborder ensemble.
Faisons en sorte que personne ne tombe dans le
piège tendu par le gouvernement pour opposer
les salariés entre eux.
Nos intérêts revendicatifs communs
exprimés le 18 octobre et
le 20 novembre sont nombreux.
L’heure est plus que jamais à la
poursuite de ces initiatives
dans nos secteurs. C’est aussi
comme cela que nous construirons
de nouveaux rendez-vous
interprofessionnels pour agir en convergence.
Proclamer que tout n'est pas permis et aider aux mobilisations par aux mobilisations partout où elles sont nécessaires, est de la responsabilité du syndicalisme.
Celle des salariés est de s’impliquer dans ces
constructions notamment en se syndiquant.
Denis Baudequin
Secrétaire général
Le 6 novembre 2007