Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales de l’enseignement professionnel ont alerté le ministère sur les difficultés rencontrées dans la mise en place du nouveau baccalauréat professionnel Gestion Administration, créé à la rentrée 2012. 

Vincent Peillon vient de l’annoncer : il y aura bien finalement une réforme du lycée.

Fini le temps de la concertation estivale où l’on disait que rien ne se ferait du fait du « ras le bol » des changements successifs qui serait ressenti par les personnels de lycée. Désormais le ministre reconnait (mais sans fixer dans le temps…) la nécessité de revenir sur la réforme Chatel, celle-ci n’ayant « pas porté ses fruits ». La formule est pour le moins sibylline car de ses fruits les personnels n’en voulaient pas ! De plus, ils auraient été forcément mauvais du fait de la nature de la réforme !...

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Démarrée en 2010, la réforme du lycée, suivie des réformes STI2D et STMG, se présente comme un élément du puzzle de la casse organisée du service public d’éducation.

Ces réformes ne permettent pas de faire réussir tous les élèves car ce n’est pas leur but. Bien au contraire, il s’agit de faire des économies de postes et de proposer un autre type d’école, une école qui encourage la concurrence et qui accepte les inégalités. L’absence d’objectif pédagogique progressiste se voit notamment à travers l’absence de formation quasi-totale, que ce soit pour la reconversion des profs de STI, pour les enseignements d’exploration ou l’accompagnement personnalisé...

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Pour la deuxième fois, les inspections générales (Education nationale et administration de l’Education nationale et de la recherche) se sont penchées sur la mise en place de la réforme du lycée.
Le rapport précédent avait été marqué par un nombre faible d’établissements étudiés et n’avait pas convaincu grand monde du fait du manque de recul et du parti pris très net en faveur de la réforme.

Le rapport de cette année s’articule autour de deux points principaux : les effets de la réforme sur les élèves et le pilotage de cette réforme avec en arrière fond l’autonomie des établissements...

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Mais pourquoi garder Parcoursup ?

 

Source de stress pour les élèves, le processus de Parcoursup a en plus la désagréable habitude de se produire en plein milieu de l’année de Terminale. Créée pour remplacer une application APB défaillante, Parcoursup est paré de toutes les vertus par Blanquer et Ndiaye. Censé être plus égalitaire, c’est en fait tout le contraire.

D’abord, il se substitue au Bac (ou ce qu’il en reste) puisque les vœux se font en mars… juste après les épreuves de spécialités, ces dernières figurant en bonne place dans la liste des critères. Les jeux sont alors faits. Il va en falloir de la motivation pour les élèves afin de tenir jusqu’en juin. Il leur reste le stress, qui sera amplifié au moment des résultats où ils·elles devront souvent attendre longtemps (début juillet voire après les vacances d’été) avant de savoir où ils·elles iront. Selon un sondage IPSOS portant sur la session 2021, 87 % des élèves se déclarent stressé·es et 30 % mécontent·es de leurs résultats d’orientation. À la rentrée 2021, plus de 100 000 bachelier·ères étaient sans orientation. Quel succès ! Au final, c’est « ciao le Bac » qui, en plus, est largement attaqué par le contrôle continu et les coefficients très forts des spécialités.