Image Motion premier degré : la direction d’école (CNU, L'Isle sur la Sorgue, 29/03/10)

La question de la direction d’école fait l’objet depuis de nombreuses années d’un vrai malaise. 

Chaque année des milliers de postes restent vacants.

La fonction est parfois imposée, et dans nombre d’écoles, le barème pour obtenir la direction est souvent inférieur à celui pour y obtenir un poste d’adjoint-e (particulièrement dans les maternelles).

Les raisons de ce malaise sont multiples  pour les directeur-trices : 

  • Charge de travail en forte hausse avec une nette tendance par les IEN et les IA de se décharger d’un certain nombre de tâches administratives sur les directeur-trices (conséquence de la fermeture massive de postes d’administratifs dans les inspections de circonscription).
  • Reconnaissance financière insuffisante.
  • Manque de temps évident pour réaliser toutes les tâches à effectuer dans une journée.
  • Pression des mairies qui cherchent de plus en plus à s’immiscer dans le fonctionnement des écoles tout en se reposant de plus en plus sur les directeur-trices.
  • Détérioration des relations «au public» comme dans d’autres métiers.
  • Responsabilités et obligations mal définies.

Pour la CGT Educ’action, la solution ne passe ni par  la création d’un établissement du premier degré (EPEP), ni par un statut de Chef d’Etablissement pour les directeur-trices. 

Le CNU de la CGT-Educ’action entend construire une mobilisation pour provoquer l’ouverture de négociations sur la question de la Direction d’Ecole afin d’obtenir :

  • La mise en place d’un « corpus de mission » pour les directeurs-trices d’école. Celui-ci devant définir de manière précise leurs tâches et responsabilités.
  • Une formation de qualité d’une centaine d’heures ayant un cadrage national.
  • Une multiplication par 2 de la bonification indiciaire (bonification qui permet une progression de carrière car liée à la taille des écoles).
  • Une multiplication par cinq de la nouvelle bonification indiciaire (bonification liée à la difficulté de la fonction).
  • Une augmentation de l’indemnité de sujétion spéciale uniforme pour atteindre 2400€/an. Augmentation minimale de 20% de cette indemnité liée à la réalisation des différentes tâches administratives.
  • Une augmentation des décharges : 0,25 de 1 à 4 classes, 0,50 de 5 à 9 classes, complète pour les écoles de plus de 10 classes. Cette augmentation doit donner lieu aux créations de postes équivalentes.
  • La création d’emplois de fonctionnaires : administratifs, infirmiers, médecins scolaires, d’assistants sociaux.
  • Le renforcement du rôle du Conseil des Maîtres-ses pour tout ce qui relève du fonctionnement pédagogique de l’école.

l'Isle-sur-la-Sorgue le 29 Mars 2010