En effet, l’Inspection générale de la Vie Scolaire a annoncé à l’association nationale des CPE (AnCpe) que l’Inspection générale de l’Éducation nationale réfléchissait à la mise en place d’un protocole d’inspection destiné aux CPE.
Si la CGT Educ’action
se félicite d’une réflexion de l’Inspection sur l’évaluation des CPE et leur
évolution de carrière, elle regrette que cette annonce soit faite lors d’un
entretien avec l’association professionnelle des CPE et non avec les
organisations syndicales. Leur point de vue pourrait pourtant enrichir le débat
et aurait permis d’éviter les confusions.
Sur le contenu des compétences attendues dans ce protocole :
"L'idée serait donc de mettre sur pied des inspections de CPE, qui
évalueraient quatre compétences arrêtées par l'institution :
- La capacité d'assumer le pilotage du service de la vie scolaire ;
- Conseiller dans le domaine de la politique éducative le chef d'établissement et l'ensemble de la communauté éducative y compris les parents ;
-
Assurer avec les autres personnels le respect des règles de vie et du droit
dans l'établissement ;
- Contribuer à la continuité, la cohérence et la pertinence éducatives au sein
de l'établissement."
Le CPE travaille en collaboration, parfois étroite, avec le chef d’établissement mais sa véritable place au sein des établissements se situe dans les équipes pédagogiques, relais indispensable entre les jeunes, les familles et les enseignants, en suivant de manière "éducative" les jeunes. C’est ce pourquoi ils sont recrutés. Pour nos collègues CPE, il n’est absolument pas question d’intégrer le corps des personnels de direction.
Ce texte de l’Inspection fait suite au texte
sur la présentation du nouveau concours dont la définition des épreuves montre
la volonté de faire des CPE des adjoints.
C’est une attaque sans précédent au statut des CPE. L’élève n’est plus au
centre des préoccupations des futurs CPE. Seuls, le pilotage, le projet dit de
"Vie scolaire " semblent intéresser les auteurs de ces textes… Les
mêmes termes, les mêmes mots reviennent et ce ne sont pas notre vision et définition
du métier… Le CPE ne serait plus l’interlocuteur, le médiateur, il se déplace
sur l’échiquier et prend une position hiérarchique qui l’éloigne du terrain.
Multiplier les visions et les référentiels métier devient dangereux pour
notre profession.
Pour la CGT Educ’action,
la circulaire de 1982 doit rester le cadre réglementaire des missions des CPE.
Montreuil, le 22 mars 2010