Résister pour gagner une réforme de progrès

La réforme imposée aujourd’hui par le ministère est tout sauf une réforme pédagogique. Elle doit se comprendre comme faisant partie prenante d’une politique d’attaque plus globale contre les services publics. C’est avant tout une réforme idéologique. Il s’agit d’une part de faire des économies de moyens (dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite), par le biais de la réduction horaire dans certaines disciplines, par le regroupement de champs professionnels pour la réforme de la voie technologique. D’autre part, il faut assurer l’autonomie voulue par le gouvernement qui conduit à la mise en concurrence des établissements et des personnels.

Pour le ministère, il s’agit de prendre une revanche sur le retrait de la réforme Darcos en décembre 2008. Le calendrier comme les méthodes de mise en œuvre de cette réforme montrent bien que celle-ci ne se fait pas avec les personnels. Ainsi, les nouveaux programmes de la classe de seconde sont actuellement en cours d’élaboration et devraient être présentés au Conseil Supérieur de l’Education de mars 2010 sans qu’il y ait eu la moindre concertation avec les personnels et leurs représentants ! De même, le ministère a prévu deux demi journées d’information sur la réforme dans les établissements mais celles-ci ont lieu avant même que les textes soient parus ! N’est-ce pas un moyen de légitimer cette réforme dans la tête des personnels avant même qu’elle soit officielle ?

Pour une vraie mise en oeuvre d’un accompagnement des élèves, notamment de celles et ceux les plus en difficulté, pour des programmes et des filières rénovés, nous avons besoin de concertation, le ministère doit l’entendre.

C’est pourquoi, la CGT Educ’action appelle à la grève le 21 janvier aux côtés de la fonction publique pour que cessent enfin ces pseudos réformes néfastes pour la population.


C’est pourquoi, la CGT Educ’action appelle à participer le samedi 30 janvier à la manifestation nationale contre les réformes dans l’éducation (en particulier celle du lycée) afin d’imposer d’autres choix au gouvernement.


Montreuil, le 14 janvier 2010